Médecine esthétique
La connaissance du mode de vieillissement d’un visage permet de le prévenir ou de le corriger.
Le vieillissement du visage ne peut s’envisager que par un jeu interdépendant entre toutes les couches structurelles de la face menant à l’effondrement d’une structure tridimensionnelle. Si sur le plan visuel la couche cutanée reflète toutes les altérations du temps, c’est majoritairement des couches graisseuses et osseuses sous jacentes que proviennent les modifications les plus marquantes. Il se produit une altération du rapport contenant/contenu générant pertes de volumes et relâchements. Le bon positionnement des couches graisseuses dépend aussi de ligaments suspenseurs qui s’altèrent aussi avec le temps. Le plan osseux subit avec l’âge et l’ostéoporose un remodelage profond qui modifie également le support de la graisse profonde en altérant d’autant plus les volumes et les formes. Ainsi les courbes harmonieuses d’un visage dépendent d’un système tridimensionnel qui vieillit avec des modifications des compartiments tant en position qu’en volume.
Il faut noter que les schémas et la vitesse de vieillissement varient selon le sexe, l’ethnie, la génétique, la pratique d’un sport intense, les traumatismes et maladies (HIV, …) éventuels. Ils dépendent aussi de facteurs environnementaux tel l’alcool ou le tabac qui en altérant la microcirculation contribuent à l’appauvrissement des tissus en collagène et élastine. Les femmes, surtout en post ménopause, vieillissent plus rapidement que les hommes pour lesquels culturellement la maturité est d’ailleurs plutôt un atout. Ceci est un héritage ancestral où l’homme le plus expérimenté est le plus à même de protéger le clan et la femme la plus jeune la plus apte à perpétuer l’espèce. Il existe bien sûr une morphologie différente de la face liée au sexe de l’individu que l’on appelle dysmorphisme sexuel et qu’il faudra respecter lors des actes de rajeunissement.
Il existe un climat hormonal optimal permettant de conserver jeunesse et bien être. Les habitudes de vie jouent un rôle, comme le manque de sommeil diminuant le taux d’hormones de croissance et donc la trophicité de tous les plans tissulaires. De la santé nutritionnelle dépend la synthèse de facteurs essentiels comme l’élastine, le collagène, la trame osseuse.
L’impact du BMI est différent selon l’âge, l’obésité vieillit le jeune et rajeunit la personne plus âgée en lui rendant une « baby face ». Les régimes drastiques jouent un rôle sur le maintien des compartiments graisseux et de la masse musculaire, face comprise, surtout chez le caucasien. La grande maigreur (« diet face »), l’infection HIV et le sport intense font fondre la boule de Bichat (graisse buccale) donnant un aspect émacié et vieilli au visage. Les asiatiques ont un volume de graisse faciale moins élevé ce qui explique leur vieillissement moins rapide et l’impact moindre des régimes.
Les diètes hypocaloriques mal conduites avec carences en vitamine C, fer, cuivre, vitamine D, calcium et protéines provoquent fonte du collagène, élongation des ligaments de la face, fonte des muscles par déficits micronutritionnels. Les régimes yoyo provoquent lors de la perte de poids une fonte faciale et mammaire importante et moins marquée au niveau de la graisse corporelle. Lors de la reprise la tendance s’inverse, importante au niveau corporel mais bien moindre pour le visage et les seins.
Le capital collagène diminue de 1 à 1,7% par an et beaucoup plus après la ménopause, de même que le capital osseux signant l’impact majeur de l’imprégnation hormonale dans le maintien de la jeunesse. Enfin le dysmorphisme sexuel tend à s’atténuer avec le temps et avec la chute du taux d’hormones sexuelles. Ainsi les femmes ont tendance à se masculiniser et les homme à se féminiser.
Avec le temps, le mode de vie, le type d’alimentation la jeunesse de la peau s’estompe. Les rides se forment par amincissement, déshydratation de la peau, perte de son capital collagène et élastine, diminution de ses capacités métaboliques par chute du climat hormonal. Elles apparaissent principalement aux endroits de fortes stimulations musculaires répétées comme les rides de la patte d’oie, du front, entre les sourcils et autour de la bouche. Lorsque en plus la graisse du visage perd son volume, la peau forme de gros plis indiquant que l’enveloppe est devenue plus grande que le contenu. C’est le cas par exemple du sillon naso génien qui va des côtés du nez aux côtés de la bouche.
Les techniques de rajeunissement
La modification des formes du visage dans un but de rajeunissement ou d’embellissement se réalise essentiellement par un regonflement des volumes profonds et superficiels puis le comblement des rides apparentes. Plusieurs techniques existent afin de corriger des lèvres trop minces, des pommettes ou des tempes trop enfoncées ainsi que corriger un nez ou un menton par voie non chirurgicale, des cernes ou des yeux trop enfoncés. On citera les produits de comblement et de volumisation, la réinjection de graisse, le plasma riche en plaquettes (PRP). La correction des rides peut aussi se faire en bloquant partiellement les muscles responsables du plissement cutané. Enfin la peau est le miroir de la jeunesse et de multiples techniques permettent son rajeunissement : les peelings, le PRP, la mésothérapie, l’injection de cellules souches.
Produits de comblement et de volumisation faciale
Tous nos produits sont parmi les plus utilisés dans le monde, avec le plus grand recul et offrent ainsi une garantie de sécurité maximale. La plupart du temps les injections sont indolores et ne cause qu’un gène passagère. Dans certains cas cependant une anesthésie est plus confortable. Elle pourra être réalisée soit par une crème anesthésiante soit par de très petites injections qui permettront d’endormir une plus vaste zone du visage.